Les monuments historiques de Lyon

Le 2 est impressionnant et attire sans cesse des visiteurs venus du monde entier. Les monuments historiques de cette ville qui fût capitale de la France bien avant Paris sont pour la plupart inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et sont autant d’occasion de découvrir des quartiers riches de plus de deux mille ans d’histoire.

Visiter Lyon, c’est faire un bon dans le passé. Déambulez dans les traboules et voyagez à l’époque médiévale, puis partez jusque dans l’Antiquité en foulant le sol des théâtres romains. La diversité des sites historiques témoignent de la période de la Renaissance et de l’ère industrielle qui se fondent à merveille dans une capitale des Gaules moderne et dynamique.

La basilique Notre-Dame de Fourvière

Montez au sommet de la colline de Fourvière en arpentant les escaliers du jardin de la rosaire ou en prenant le funiculaire. Depuis la basilique de Fourvière construite sur des ruines gallo-romaines, plus précisément l’ancien Forum de Trajan, vous observerez un sublime panorama sur toute la ville avec les Alpes en toile de fond. Après vous être délecté de ce paysage à couper le souffle, visitez la basilique de style néo-byzantin qui domine Lyon du haut de ses 48 mètres depuis 1643 en hommage à la Saint Vierge.

A l’origine, elle n’était qu’une petite chapelle fondée par le chanoine de Saint-Jean, Olivier de Chavannes, en 1168. A la suite de multiples destructions, ce n’est qu’en 1866 que le projet de construction, et non d’agrandissement, d’une nouvelle église voit le jour. Les travaux dirigés par l’architecte diocésain Pierre Bossan débutent en 1872 et s’achèvent en 1896 en remerciement à la Vierge d’avoir protégé la ville d’une importante épidémie de peste.

La statue dorée de la Saint Vierge a été imaginée par le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch et inaugurée le 8 décembre 1852. Depuis, il est de tradition de commémorer la Vierge en allumant des bougies aux fenêtres le jour de la Fête des Lumière à la réputation internationale. Enfin, l’intérieur orné de mosaïques d’or, de colonnes en marbre, de vitraux délicats, de portes en bronze et de sculptures, date seulement de 1964. L’édifice religieux demeure l’un des symboles lyonnais et fait partir du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998.

La cathédrale Saint-Jean

saint jean
Photo : flickr christophebois

Au pied de Fourvière s’étale le quartier de Saint-Jean classé patrimoine mondial de l’Unesco et qui regorge de fabuleux monuments historiques. Sa cathédrale est d’ailleurs une véritable œuvre d’art dont on ne se lasse pas d’admirer. Imprégnez-vous de l’atmosphère joviale du Vieux-Lyon lors d’une promenade dans les ruelles pavées au charme d’antan, passez d’une rue piétonne à l’autre en pénétrant dans les secrètes traboules, puis terminez votre excursion dans le Lyon d’autrefois en visitant la cathédrale Saint-Jean datant du 12e siècle.

L’église Saint Jean-Baptiste et Saint-Etienne, son véritable nom, a été construite de 1180 à 1480. Le style roman se mêle ainsi avec élégance au style gothique. De ce fait, la façade est typiquement provençal dans son style gothique flamboyant. Des évènements historiques s’y sont déroulés comme le mariage d’Henri IV et Marie de Médicis en 1600 et l’intronisation du Pape Jean XXII en 1316. En outre, vous serez subjugué par le chœur gothique et plus encore par la fascinante horloge astronomique du 16e siècle qui précise le positionnement du soleil, de la lune et des étoiles. Elle indique la date du jour avec une grande précision jusqu’en 3008. Il est conseillé d’être présent à midi, à 14 heures et à 15 heures pour voir les automates s’animer.

Pour terminer, des vestiges archéologiques paléochrétiens sont accessibles à côté de la cathédrale.

Le théâtre des Célestins

celestins lyon
Photo : flickr LLudo

Le bâtiment qui appartenait aux Templiers fut offert aux religieux par le comte de Savoie Amédée VIII. Il est ainsi devenu un couvent entre 1407 et 1789 mais aussi une église. C’est en 1792 que l’édifice s’est transformé en théâtre municipal qui programme des pièces classiques et contemporaines.

Ce complexe répondant aux exigences architecturales italiennes est l’œuvre de l’architecte Gaspard André qu’il a construit en 1873. Inauguré en 1877, il s’agit de l’un des seuls théâtres français à célébrer plus de 200 ans d’art dramatique.

Le site archéologique de Fourvière

fourviere
Photo : flickr Dennis Jarvis

Les vestiges gallo-romains dévoilent un imposant amphithéâtre romain intégré dans un véritable parc archéologique. Témoignant de la riche histoire de Lyon, ce haut lieu de l’Antiquité regroupe des restes de Lugdunum sous l’époque romaine. Fondé en l’an 15, le théâtre fut agrandi par l’empereur Adrien et illustre une période où les gens venaient se divertir. C’est encore le cas aujourd’hui où les étés voient une foule de spectateurs venus assister à des concerts et autres spectacles.

La scène centrale, les gradins et leurs escaliers sont encore bien visibles. Des ruines du temple de Cibele sont présentes non loin du théâtre et les touristes peuvent admirer quatre colonnes qui présument d’un bâtiment qui devait être colossal.

L’Hôtel de Ville

hotel ville lyon
Photo : flickr Anthony V.

La Presqu’île se transforme en centre-ville au 17e siècle et c’est tout naturellement que la place des Terreaux devient le cœur de Lyon. Le prestigieux Hôtel de Ville a ainsi été bâti entre 1645 et 1651 par les architectes Simon Maupin et Girard Desargues pour illustrer la puissance du pouvoir en place.

Toutefois, soumis à de multiples incendies causés par les évènements politiques, Jules Hardouin-Mansart en 1674 et Tony Desjardins en 1852 ont restauré l’édifice historique, surtout la façade qui arbore des sculptures raffinées et un dôme somptueux abritant un des plus grands carillons d’Europe. En rentrant dans l’Hôtel de Ville, l’escalier d’honneur saisit par sa beauté. Toutes ses parois sont recouvertes de peintures historiques qui incitent à la contemplation. La cour intérieure, les salles et les nombreux salons sont à l’image de ce monument historique classé au titre des monuments historiques depuis le 12 juillet 1886.