Lyon et l’UNESCO

Lyon, la capitale des Gaules (Lugdunum) est une ville riche de plus de 2000 ans d’histoire. Le Vieux-Lyon, incluant la colline de Fourvière, les pentes de la Croix Rousse et une grande partie de la Presqu’Île est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 5 décembre 1998.

Le Vieux-Lyon

Situé en bordure de Saône et au pied des pentes de la colline de Fourvière, c’est le quartier le plus touristique de Lyon avec la rue Saint-Jean et les fameuses traboules. Le Vieux Lyon se visite à pied pour admirer tranquillement quelques belles cours intérieures ayant gardé leur caractère médiéval.

Avant de migrer vers la Croix Rousse, les canuts vivaient là. C’est grâce à André Malraux, alors ministre de la culture que le Vieux-Lyon, deuxième plus grand ensemble d’immeubles style Renaissance d’Europe fut sauvé en 1964.

On y trouve trois édifices religieux :

  • La cathédrale Saint Jean construite entre les XIIème et XIVème siècles, avec son cœur Roman et sa façade Gothique. Son horloge astronomique, dans le transept Nord, dont le mécanisme date du XVIème siècle est le plus ancien de France.
  • L’église romane Saint-Paul où l’on peut voir des fresques d’anges musiciens datés de 1480. Son clocher a la particularité d’être octogonal.
  • L’église Saint Georges construite par l’architecte Pierre Bossan au XIXème siècle.

La colline de Fourvière

C’est là qu’en l’an 43, les légions romaines fondèrent la ville de Lugdunum. Le vieux forum ou « forum vetus » se transforma dans la langue du Moyen Âge en Fourvière. Puis progressivement, le cœur de la ville descendit vers les bords de Saône et la colline fut laissée aux congrégations religieuses et à l’archevêché, d’où cette appellation de « la colline qui prie ». les Lyonnais viennent s’y promener dans les nombreux parcs, comme le parc des hauteurs.

Au Sud se trouve le quartier de Saint Just, construit autour d’une abbaye et qui a su garder ses ruelles médiévales et son caractère pittoresque.

Tout en haut la colline domine la basilique de Fourvière, construite au XIXème siècle par Pierre Bossan sur l’emplacement d’une ancienne nécropole gallo-romaine dont subsistent quelques sarcophages. On peut voir les tombeaux de martyrs lyonnais et celui de Saint Irénée dans la crypte carolingienne placée dans la basilique.

De Fourvière, on peut admirer un panorama exceptionnel qui va de Lyon jusqu’au Mont-Blanc.

Vieux Lyon

La Croix Rousse

A l’opposé de Fourvière, la Croix Rousse est « la colline qui travaille » et s’est développée au XIXème siècle avec l’installation des canuts. Depuis 1999, les pentes de la Croix Rousse, de la place des Terreaux, en passant par la montée de la Grande Côte bordée de maisons datant du Moyen Age, et jusqu’au plateau, sont classées au patrimoine Mondial par l’Unesco.

L’architecture de ce quartier est marquée par la présence des canuts, tisserands pauvres du XIXème siècle qui travaillaient le fil de soie en famille. Les rues étroites sont reliées entre elles par 230 traboules (en latin Trans Amulare signifie aller de travers) et les immeubles ont des appartements très hauts de plafond qui abritaient jusqu’en 1880 les métiers à tisser Jacquard, hauts de 3,9 m.

On peut aujourd’hui visiter la Maison des canuts pour découvrir leurs traditions et savoir-faire. A visiter également l’amphithéâtre des Trois Gaules, le plus ancien des amphithéâtres gallo-romains, construit vers l’an 19 et le Grenier d’Abondance, édifié en 1720 pour stocker le blé.